Voyager en van :
quête de liberté et de sens

Chapitre 1 – Le déclic : tout quitter pour partir

Voyager en van : quête de liberté et de sens

En 2019, nous avons décidé de tout quitter. Nos boulots, notre appartement, nos routines bien réglées mais qui ne nous convenaient plus. Nous étions pris dans ce fameux cercle du métro-boulot-dodo, happés par la société, par ce que l’on croit devoir faire, par ce que l’on nous a appris à suivre. Et pourtant, au fond de nous, il y avait cette petite voix : « Est-ce vraiment ça, la vie que l’on veut ? »

Nous avons toujours aimé voyager. Avant même de penser à la vanlife, nous partions dès que possible. Voyager, pour nous, ce n’était pas simplement changer de décor. C’était cette sensation unique d’ouvrir grand les yeux, de découvrir, de se sentir vivant. Alors quand nous avons réalisé que notre quotidien nous volait cette vibration, la décision s’est imposée : partir…

Nous avions mis de l’argent de côté, assez pour nous lancer. Nous n’avions pas envie de suivre le chemin classique, acheter une maison, fonder une famille, nous ancrer. Non pas que ce soit un mauvais choix : chacun doit suivre ses envies profondes. Mais ce n’était pas les nôtres. Nous, nous avions besoin de liberté, de mouvement, de redonner du sens à notre vie.

C’est ainsi qu’en 2019, nous avons acheté un fourgon aménagé. Sans même avoir testé la vie en van avant. Un grand saut dans l’inconnu pour un voyager en van en quête de liberté et de sens

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Chapitre 2 – La première nuit : l’excitation pure

Je me souviens encore (Lise) de notre première nuit comme si c’était hier. Nous venions de récupérer le van, à une heure à peine de chez mon père, dans le Gers. Il habitait en pleine campagne, et c’est là, sur ses terres, que nous avons dormi pour la première fois.

L’excitation était indescriptible, presque irréelle. Impossible de réaliser pleinement : « On a vraiment fait ça ? On a acheté un fourgon, et maintenant l’aventure commence ? » L’impression d’être redevenus des enfants la veille de Noël nous envahissait.

Cette première nuit, c’était une évidence : oui, c’était la bonne décision. On avait dormi profondément, heureux, légers.

Chapitre 3 – Les débuts de la vanlife : la liberté à l’état brut

Les premiers mois ont été une révélation. On était euphoriques, heureux de tout découvrir. Nous n’avions jamais vécu en van auparavant, et pourtant, c’était comme si ça avait toujours été notre place.

On a commencé doucement, en France, pour “tester”. Mais très vite, ça a pris une dimension plus grande. Partir pour quelques semaines, puis pour plusieurs mois, puis ne plus avoir de véritable retour. La vanlife est devenue notre normalité.

Ce qui nous a bouleversés, c’est cette liberté. Pouvoir aller où l’on veut, quand on veut. Se réveiller au pied d’une montagne, déjeuner au bord d’un lac, traverser une frontière sur un coup de tête. Bien sûr, il y avait des contraintes, tous les vans en ont mais elles ne pesaient rien face à cette sensation de respirer à pleins poumons.

Chapitre 4 – Les rituels et les moments magiques

Au fil du temps, des rituels sont nés. Nos moments préférés étaient toujours les mêmes : le lever et le coucher du soleil. Ces instants suspendus où la lumière sublime tout, où le monde semble s’arrêter.

Je me rappelle (Lise)  particulièrement le plateau de Beille, en Ariège. On s’était garés tout en haut, le parking donnait sur les montagnes. Ce soir-là, les chevaux étaient là, devant nous. Le soleil se couchait derrière les sommets, et tout s’est teinté d’or et de rose. C’était magique.

En Norvège, c’était la même chose, mais puissance mille. Les fjords, les reflets, la lumière nordique… On en a vécu des dizaines de couchers et de levers de soleil, et chacun nous rappelait pourquoi nous étions là.

Ces moments-là, ce sont des trésors. Ils nous rappelaient chaque jour notre chance, notre gratitude, notre amour pour cette vie.

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Chapitre 5 – Les jours de pluie et les galères

Bien sûr, tout n’était pas toujours idyllique. La pluie, par exemple, nous a parfois mis à rude épreuve. En Norvège, nous avons eu dix jours de pluie consécutifs. Dix jours à marcher sous l’eau glaciale, à attendre une accalmie. Dix jours à sentir l’humidité s’installer dans le van, à avoir besoin d’air. Nous sommes du sud de la France, pas habitués à ce climat, et au bout d’un moment, c’était pesant.

Mais même ces journées-là, nous avons appris à les transformer. Cocooning dans le fourgon, plaid et film au lit, Titou roulé en boule à nos côtés, Bastien travaillant sur son ordi à la table… On s’est créé des routines de pluie, des bulles de confort.

Il y avait aussi les petites galères du quotidien : la douche trop étroite, les cheveux longs impossibles à laver correctement, le besoin constant de ranger pour libérer la table. Des fois, c’était agaçant, oui. Mais au fond, ça restait des détails.

Chapitre 6 – Le couple, le chien, et la vie à trois

Vivre à deux (et avec Titou, notre chien) dans un espace réduit, c’est un vrai test. Mais pour nous, ça a été fluide. On avait chacun nos rôles. Bastien gérait l’extérieur, la mécanique, les pleins et vidanges. Moi, je m’occupais plus de l’intérieur, du ménage, de la cuisine.

On se connaissait déjà bien, on avait un fonctionnement équilibré. Et contrairement à ce que beaucoup imaginent, la promiscuité ne nous a jamais pesé. Au contraire : on était encore plus soudés. Les disputes existaient, bien sûr, mais pas plus que dans une vie sédentaire.

Le vrai choc, en réalité, n’a pas été de vivre ensemble dans un fourgon… mais de revenir à une vie plus classique, avec chacun ses activités et ses journées séparées.

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Chapitre 7 – La parenthèse du pied-à-terre

Au bout de trois ans, nous avons tout de même ressenti un besoin de nous poser. Pas d’abandonner, mais d’ajouter une nouvelle dimension. Nous avons pris un petit pied-à-terre à la campagne. Une base où l’on pouvait profiter d’une vraie douche, d’un bureau, d’un peu plus d’espace.

C’était agréable, oui. Mais ça ne nous a jamais empêchés de repartir, de continuer à bouger. C’était une respiration plus qu’un renoncement.

Chapitre 8 – Le retour à la sédentarité : la douleur de l’après

En septembre 2024, après cinq ans sur les routes, nous avons dû revendre le fourgon. La raison était simple : nous n’arrivions pas à subvenir totalement à nos besoins financiers en voyageant. Nous avions besoin de reconstituer nos économies, de souffler un peu.

Et là, ce fut le choc. Pour moi, Lise, le retour à la sédentarité a été très difficile. Les six premiers mois, ça allait. Mais petit à petit, la routine s’est installée. La même vue chaque matin, les mêmes rues, les mêmes gestes… Et le manque est devenu insupportable.

Ce n’était pas tant le van qui me manquait. C’était la découverte. Ce frisson quotidien de voir un nouveau paysage, de sentir qu’aucun jour ne ressemble au précédent. J’ai commencé à faire des crises d’angoisse. J’avais l’impression d’étouffer.

Bastien, lui, a mieux vécu cette transition. Il est plus patient, il voit plus loin, il sait que nous retrouverons cette vie. Mais moi, je n’ai pas cette patience. Je ressens un manque, un vrai. Comme si on m’avait coupé d’une partie essentielle de moi-même.

Chapitre 9 – La quête de sens et les doutes

Ces années en van nous ont appris une chose : le sens ne se trouve pas dans ce que la société attend de nous. Il se trouve dans ce qui nous fait vibrer. Pour nous, c’est la liberté, la nature, la découverte.

Parfois, je me demande si tout cela n’est pas égoïste. Voyager, ce n’est pas sauver le monde. Ce n’est pas produire, ce n’est pas “apporter” quelque chose de concret aux autres. Mais je crois que le bonheur est contagieux. En étant heureux, en partageant nos expériences, nos carnets de voyage, nos photos, nous apportons un petit quelque chose. Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais c’est sincère.

Et au fond, n’est-ce pas ça, la vie ? Trouver ce qui nous rend heureux, et le vivre pleinement.

Chapitre 10 – Ce que la vanlife nous a appris

En cinq ans de vie nomade, nous avons appris que :

  • La liberté est un choix, pas une absence de contraintes.
  • La nature est un miroir. Elle nous montre que nous avons besoin de peu pour être heureux.
  • Le couple peut grandir dans un van autant qu’il peut s’effriter dans une maison. Tout est une question de respect et d’équilibre.
  • Le confort matériel est agréable, mais il ne remplace jamais l’émerveillement d’un lever de soleil.
  • La quête de sens est personnelle. Pour certains, c’est une maison et une famille. Pour nous, c’est la route et l’horizon.

🔗 Pour approfondir : Guide de voyage pour véhicule de loisirs

Chapitre 11 – La suite

Aujourd’hui (octobre 2025) , après un an de sédentarité, nous savons que nous ne pourrons jamais totalement abandonner cette vie. Nous réfléchissons déjà à notre prochain van, à de nouveaux projets, peut-être même à de grands voyages en Amérique.

La vie est un voyage. C’est pour ça que nous avons appelé notre blog Life is a Trip. Parce que chaque étape, chaque détour, chaque choix de route fait partie du chemin.

Et si nous avons appris une chose, c’est bien celle-ci : le bonheur n’est pas dans l’accumulation, mais dans l’expérience. Le sens n’est pas donné, il se crée. Et pour nous, il se crée sur les routes, dans la découverte, dans la liberté.

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Conclusion

Voyager en van : quête de liberté et de sens

Voyager en van a changé notre vie. Pas seulement parce que nous avons vu des paysages incroyables, mais parce que nous avons appris à nous écouter, à sortir du moule, à vivre selon nos propres règles.

Est-ce toujours facile ? Non. Est-ce que ça vaut le coup ? Oui, mille fois oui.

Parce qu’au fond, ce que nous cherchons tous, c’est ça : une vie qui a du sens.

📌 À lire ensuite :

Selon Le Monde, les ventes de vans et camping-cars neufs ont bondi en France alors que les propriétaires cherchent davantage à voyager en van pour profiter de la liberté.

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